28 janvier 2006
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17:05
C’était un couple assez drôle à voir mais qui ne riait jamais.
Lui, Alban, un grand échalas au look Jésus Christ, souvent vêtu d’un grand manteau noir, non pas qu’il eût joué les exhibitionnistes, mais il l’avait équipé de multiples poches pour pratiquer la fauche de livres sur les grandes surfaces. Elle, Monique, un mètre cinquante toute mouillée (et elle mouillait beaucoup), jolie et discrète, secrétaire d’un dentiste ou d’un avocat, je ne sais plus.
Ils vivaient dans une mansarde qui ressemblait à la caverne d’Ali Baba. Alban n’acceptait de travailler que sous la forme d’échange de services. Pour boucler les fins de mois il « récupérait » le nécessaire dans les magasins où la fauche est comptabilisée à l’avance. D’ailleurs, il tenait une comptabilité précise de ses rapines. Je l’ai vu, en fin de mois, calculer ce qu’il avait « gagné » en défiant les caméras de surveillance. Tout le monde le regardait, dans la rue ou dans les magasins, c’est pour cela, m’expliquait-il, que personne ne pouvait soupçonner son activité.
Ensemble ils lisaient « Sexpol », un petit journal qui parlait de cul et de politique comme beaucoup de monde à l’époque. C’était au temps où la contraception était devenue monnaie courante, et aucun virus trop méchant ne menaçait les lecteurs de Sexpol.
Je déjeûnais chez eux le mardi midi. En l’absence d’Alban, un jour, j’avais déboutonné la chemise de Martine et mordu de jolies pointes dressées. Elle m’avait entraîné sur le lit, quitté son jean, et enfourné en elle pendant qu’elle se caressait. Plutôt « cuisine traditionnelle » à l’époque, j’étais vexé qu’elle eût besoin de ses doigts pour jouir. Ne parlons pas de bouche et autres saletés, mon éducation sexuelle ne s’est pas faite en cinq minutes !
Après cette fois il y en a eu quelques autres. Un soir, elle est venue dormir chez moi. Je me souviens qu’elle me tournait le dos. J’étais en elle (mais du « bon côté », n’allez pas croire que…) et nous avons eu envie de dormir ainsi pour ne « conclure » qu’au lever du soleil. Laisser durer le plaisir me paraissait un exploit. ;-)
Un autre soir, je dormais chez eux. Même scénario au départ, sauf qu’elle caressait son grand homme en gardant au chaud mon petit frère. Puis elle nous a fait jouir en elle l’un après l’autre. J’aurais aimé que nous la pénétrions ensemble, il y avait franchement de la place pour deux, si au moins elle avait enlevé ses doigts, et nos arbres se serraient bien frottés jusqu’à la greffe. Mais je n’osais pas dire ce que j’aurais aimé.
Un jour, Aimée, qui ne lisait pas Sexpol, m’a vu lui dire au revoir en embrassant ses lèvres. Protestation :
Non, je ne suis pas fier de ce que cette forme de « liberté sexuelle » avait fait de moi. Merci à toutes celles qui ont eu la patience de me faire découvrir autre chose…
Lui, Alban, un grand échalas au look Jésus Christ, souvent vêtu d’un grand manteau noir, non pas qu’il eût joué les exhibitionnistes, mais il l’avait équipé de multiples poches pour pratiquer la fauche de livres sur les grandes surfaces. Elle, Monique, un mètre cinquante toute mouillée (et elle mouillait beaucoup), jolie et discrète, secrétaire d’un dentiste ou d’un avocat, je ne sais plus.
Ils vivaient dans une mansarde qui ressemblait à la caverne d’Ali Baba. Alban n’acceptait de travailler que sous la forme d’échange de services. Pour boucler les fins de mois il « récupérait » le nécessaire dans les magasins où la fauche est comptabilisée à l’avance. D’ailleurs, il tenait une comptabilité précise de ses rapines. Je l’ai vu, en fin de mois, calculer ce qu’il avait « gagné » en défiant les caméras de surveillance. Tout le monde le regardait, dans la rue ou dans les magasins, c’est pour cela, m’expliquait-il, que personne ne pouvait soupçonner son activité.
Ensemble ils lisaient « Sexpol », un petit journal qui parlait de cul et de politique comme beaucoup de monde à l’époque. C’était au temps où la contraception était devenue monnaie courante, et aucun virus trop méchant ne menaçait les lecteurs de Sexpol.
Je déjeûnais chez eux le mardi midi. En l’absence d’Alban, un jour, j’avais déboutonné la chemise de Martine et mordu de jolies pointes dressées. Elle m’avait entraîné sur le lit, quitté son jean, et enfourné en elle pendant qu’elle se caressait. Plutôt « cuisine traditionnelle » à l’époque, j’étais vexé qu’elle eût besoin de ses doigts pour jouir. Ne parlons pas de bouche et autres saletés, mon éducation sexuelle ne s’est pas faite en cinq minutes !
Après cette fois il y en a eu quelques autres. Un soir, elle est venue dormir chez moi. Je me souviens qu’elle me tournait le dos. J’étais en elle (mais du « bon côté », n’allez pas croire que…) et nous avons eu envie de dormir ainsi pour ne « conclure » qu’au lever du soleil. Laisser durer le plaisir me paraissait un exploit. ;-)
Un autre soir, je dormais chez eux. Même scénario au départ, sauf qu’elle caressait son grand homme en gardant au chaud mon petit frère. Puis elle nous a fait jouir en elle l’un après l’autre. J’aurais aimé que nous la pénétrions ensemble, il y avait franchement de la place pour deux, si au moins elle avait enlevé ses doigts, et nos arbres se serraient bien frottés jusqu’à la greffe. Mais je n’osais pas dire ce que j’aurais aimé.
Un jour, Aimée, qui ne lisait pas Sexpol, m’a vu lui dire au revoir en embrassant ses lèvres. Protestation :
— Tu es sûr qu’elle en avait envie ?Le dernier soir dont je me souviens, elle avait invité une amie qui était encore plus petite qu’elle, comme si c’était possible. Très belle, mais une femme en miniature ! Nous avons regardé ensemble une pièce de théâtre idiote sur un téléviseur qui avait atterri chez eux je ne sais comment. Ensuite nous avons critiqué cette société qui était incapable de produire autre chose que des niaiseries, surtout s’agissant d’amour et de sexe. En même temps, les boutons avaient sauté, Alban et moi étions allongés nus tandis que les deux petites femmes commençaient à nous faire la fête. La femme miniature m’avait choisi et aussitôt glissé dans un jardin qui n’était pas si petit que l’on aurait pu le croire. Mais, passée la découverte voluptueuse de son corps joliment proportionné, je n’avais pas vraiment envie de m’unir à elle car je contemplais Monique dans une danse amoureuse qui la rendait très désirable. J’ai proposé un échange, nous avons échangé. Je n’ai pas vu Alban accouplé avec la poupée vivante, ce qui devait être un spectacle peu ordinaire, mais j’avais une envie folle de baiser Monique. Elle a protesté que je jouisse en même temps qu’elle, sans lui avoir demandé si elle était féconde, mais il allait de soi que les femmes avaient tout sous la main pour éviter qu’on ait à poser de telles questions… :-(
— Euh, oui, je crois.
Non, je ne suis pas fier de ce que cette forme de « liberté sexuelle » avait fait de moi. Merci à toutes celles qui ont eu la patience de me faire découvrir autre chose…