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23 mars 2006 4 23 /03 /mars /2006 01:48
Il est dentiste. Il nous a fait rire en parlant de sa secrétaire qu’il surnomme « la Saucisse ». Un jour il l’en entendue dire à sa copine :
— Tu sais pas ?
— Euh, quoi ?
— Eh ben, Zacquot, il m’a refait mes zacquettes…
— Ah oui, et alors ?
— Alors, depuis ce zour, ze zozotte plus !
Il nous amuse aussi en maudissant « ces femmes qui nous piquent nos hommes ». Puis il raconte un traquenard de la Saucisse et sa copine, une blonde vraiment canon, qui l’ont toutes deux coincé dans le lit d’une maison de campagne. Ce jour là, elles ont tout essayé mais il n’a pas pu bander. On évoque aussi un jeune couple archi-coincé, lui est un toubib débutant plein de fric et de complexes, elle une magnifique femme sauvage.
— Je vais me la faire. Il la mérite pas, ce con.
— Jacques, si tu lui fais l’amour, pense très fort à moi au moment de jouir !
— Mais je pense toujours à toi, mon chou.
Nous l’avons invité parce qu’il est officiellement homo, très beau et toujours en train de déconner. Il m’a détartré les dents gratuit avec son petit crayon à ultrasons.
— Je te fais pas mal au moins ?
— Non, c’est génial !
— Mais, tu sais, je mouille beaucoup. Et puis, je vais te dire, ma spécialité c’est de boucher les trous.
Voilà, ça va durer comme ça tout le week-end. En fait, c’est plus sérieux, j’ai envie de savoir pourquoi j’ai tellement horreur de l’homosexualité. Il y a un vieux souvenir qui remontera lorsque nous serons plus proches : j’ai 13 ans, au pensionnat on nous oblige à aller chez le coiffeur de la maison une fois par mois, mais ce coiffeur est un sale type qui se frotte la bite contre nos épaules. Et moi comme les autres je le laisse faire, d’ailleurs je ne sais pas vraiment ce qu’il fait, sauf que ça me met vraiment mal. Je ne suis jamais retourné chez un coiffeur depuis cette époque. Plus tard, à quinze ans, j’éprouve des impressions bizarres face à un grand musicien blond qui me fascine et me terrorise. Quelque chose qui ne veut pas se dire ou ne veut pas sortir. Alors, aujourd’hui, à 22 ans, je veux affronter tout cela, comprendre. J’ai une femme avec moi pour me protéger, une femme extraordinairement belle car j’ai beaucoup de chance.

[HARD] Il n’y avait pas de meuble dans notre appartement. Juste une épaisse moquette couleur de feu, achetée d’occasion. Il était allongé, nous assis à ses côtés. Nous nous sommes mis nus. Il a ouvert les yeux et a dit : « Mon dieu, que vous êtes beaux ! » Puis il a quitté ses habits lui aussi. J’ai vu son sexe se dresser quand elle l’a caressé. Il l’a embrassée longuement, puis il s’est allongé sur moi en posant ses lèvres sur les miennes. J’ai un peu desserré les dents. J’ai senti son sexe dur s’entrechoquer avec le mien. C’était drôle mais je n’ai pas aimé ; je n’ai pas aimé sa bouche, sa langue, non, rien à faire, je ne peux pas être attiré par un homme, même celui-là si beau, si drôle, avec une peau douce comme celle d’une femme. Alors je me suis allongé à son côté. Je l’ai regardé caresser la belle femme. Ah, quand même, il apprécie… Puis j’ai pris son sexe dans la main pour en sentir la consistance. Mais plusieurs fois il m’a dit que je le serrais trop fort. Je me demande si, inconsciemment, il n’y avait pas quelque chose en moi qui cherchait à détruire ce sexe, au point que je ne sente pas ma force. La bite du coiffeur, peut-être. J’ai abandonné cette caresse. Il est allé vers la femme et s’est allongé sur elle. J’ai vu leurs sexes très proches, c’était magnifique. Mais, à un moment, bizarrement, il a dit un mot qui rompait la magie. Elle n’a plus voulu de lui en elle. Il s’est allongé sur le côté, face à elle, entre nous deux. La suite, je ne peux pas la raconter sans changer de catégorie. ;-) [/HARD]

Nous avons passé un beau dimanche, dans les rues, lui essayant de nous persuader qu’il y a bien plus d’hommes que de femmes consommables. Ouais… Puis nous sommes rentrés pour d’autres jeux érotiques. Il m’a dit qu’il enseignait l’art de la fellation à des prostituées. Je lui ai donné une mention très honorable. Mais, rien à faire, je préfère une femme, même inexpérimentée. Surtout, jamais je n’ai pu toucher un homme sans qu’il y ait entre nous une femme. J’en suis là, mais je me dis qu’un jour j’essaierai peut-être de sauter ce dernier obstacle.
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commentaires

J
Bonjour, quel problème peut-on rencontrer dans ta situation, tu as envie d'aller plus loin dans l'homosexualité où tu n'as pas envie...Si "l'objet sexuel" qui t'émet est la femme où est le soucis?<br /> Moi, homo, je peux faire l'amour avec une femme mais cela va à ce moment être tourné vers son plaisir, moi je vais ressentir une excitation de la situation mais le plaisir ne sera pas là pour moi!<br /> Maintenant peut-être peux-tu aller plus loin dans la brutalité avec un homme (autre que lui serrez la queue) pour voir si cela t'apporte une réponse à la suite de ce que tu racontes aussi du coiffeur de ton adolescence....Certains peuvent jouer le jeu, et là peut-être que tu n'auras plus de question...tu feras l'amour avec un mec ou plus du tout sans "aucun remord"
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J
Il y a beaucoup de points dans ton commentaire...  Si je sens que je n'ai pas encore épuisé le chapitre "homosexualité", c'est parce que j'ai de la nostalgie pour des situations vécues à 3, çàd avec la "médiation" d'une femme. Cette nostalgie vient de ce que j'ai l'impression d'avoir freiné quelque chose - mais aussi que l'homme a freiné de son côté. Donc je garde le fantasme d'une expérience triangulaire avec un homme vraiment "bisexuel", je veux dire un qui ait envie d'être touché et qui ne se focalise pas sur la partenaire féminine.  Par contre, il me serait très difficile d'imaginer une rencontre en solo avec un homme. Mais peut-être pas complètement impossible, par défi.  Je parle de nostalgie mais ça ne m'empêche pas de dormir: je n'ai jamais été jusqu'à provoquer de telles situations et je n'irai pas passer une annonce sur meetic. ;-)Je ne crois pas avoir encore à régler quelque chose avec le coiffeur de mon enfance.  C'est possible que j'aie inconsciemment abusé de ma force avec mon ami dentiste, mais il n'y avait aucune intention de le brutaliser.  Je n'ai aucune envie de brutaliser qui que ce soit, homme ou femme, dans des jeux sexuels... C'est aux antipodes de mes désirs!C'est intéressant de lire ce que tu sens avec hommes et femmes. Ressentir de l'excitation mais pas du plaisir, je crois que c'est ce qui m'arriverait seul avec un homme, dans le meilleur des cas...  Ça pose la question, de quoi est fait le plaisir, pas vrai?
P
Comme ce que  tu  dis sonne vrai !Peut- être parce que  cela  raisonne   en moi  de la même manière.J'aime  ta façon d'écrire , épurée et claire sans être crue.Tu as vraisemblablement une graine en toi qui n'a pas ou  pu  germer mais qui  te dérange car tu la sens bien cette petite boule sous la peau. Ca donne envie de gratter.Tu  le  vivras sûrement au détour  de la bonne rencontre, et cela sera,  simplement.Reste dans la lumière comme tu es.Paco
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J
C'est troublant et inhabituel pour moi d'être ému par un homme…
L
Les mecs, y'en a avec qui on discute, des avec qui on turlutte.Des fois les deux, mais pas en même temps, c'est pas possible.T'as peut-être pas encore rencontré l'âme frère ...
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J
> T'as peut-être pas encore rencontré l'âme frère...Il faut que tu me la présentes !
N
Pourquoi vouloir absolument sauter le pas ?<br /> Si les mecs, ça te branche pas, reste avec les Femmes, y'a aucune honte à ça.
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J
Sauter le pas, pour moi, c'est aller vers un désir qui est encore refoulé. Ne serait-ce que pour la curiosité de comprendre pourquoi il est refoulé, ou pour en finir avec une histoire d'enfance. Ce n'est pas pour autant que j'abandonnerais les femmes, juste ciel !
A
J'apprecie, vriament j'aime ..... Bring me the NOISE!
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