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20 juillet 2008 7 20 /07 /juillet /2008 18:29
Ce matin, Séverine et moi nous sommes réveillés très tôt. J’avais l’impression désagréable de tourner autour d’elle comme un animal fou, la serrant dans mes bras à chaque occasion, faisant glisser mes mains sur son dos, ses jambes, son ventre, ses seins. Désir de possession parce que je ressentais de la rivalité avec un de ses anciens amis qui vient de la recontacter. Les hommes sont bêtes à ce point... En d’autres temps elle se serait laissée prendre comme un objet, pour ne pas me décevoir, mais nous avons une conscience différente aujourd’hui, et une véritable exigence de respect de soi.

Je lui ai exprimé mon sentiment de rivalité et mon exaspération de ne pas la laisser tranquille. Puis, tandis qu’elle faisait ses adieux aux voisins, je me suis mis au piano. Les conditions s’y prêtaient : le piano, comme mon amie, ne se laisse pas toucher n’importe comment. J’ai redéchiffré un prélude que nous avions entendu la veille, en visite chez notre ami musicien. Quand Séverine est revenue elle s’est assise pour m’écouter puis m’a joué l’intégrale des airs du film Amélie Poulain dont elle avait apporté les partitions. Elle jouait, nous jouions, nos mains étaient enfin occupées à autre chose qu’à la recherche d’une jouissance impossible et inutile en ce moment. Cet autre chose nous réchauffait entièrement. Dehors il y avait de l’orage, j’avais tout débranché : téléphone et Internet, nous étions seuls sur terre pour quelque temps. Le dernier morceau est resté dans mes oreilles comme emblématique de ces heures de bonheur. Je le jouerai à sa prochaine visite !

[Suite]

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