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15 avril 2006 6 15 /04 /avril /2006 10:28

Petit clin d’œil à René Magritte (1898-1967), suite à un reportage aperçu hier soir aux infos de France 2 — je n’ai pas fait attention au prétexte.

Lui qui avait dit :

L’on me reprocha la rareté de mes préoccupations. Singulier reproche de la part de gens pour qui la rareté est signe de grande valeur.

L’on me reprocha encore beaucoup de choses et enfin de montrer dans les tableaux des objets situés là où nous ne les rencontrons jamais. Cependant, il s’agit là de la réalisation d’un désir réel, sinon conscient, pour la plupart des hommes. En effet, déjà, le peintre banal essaye dans les limites qu’on lui a fixées de déranger un peu l’ordre dans lequel il voit toujours les objets. Il se permettra de timides audaces, de vagues allusions. Etant donnée ma volonté de faire si possible hurler les objets les plus familiers, l’ordre dans lequel l’on place généralement les objets devait être évidemment bouleversé ; les lézardes que nous voyons dans nos maisons et sur nos visages, je les trouvais plus éloquentes dans le ciel ; les pieds de table en bois tourné perdaient l’innocente existence qu’on leur prête s’ils apparaissaient dominant soudain une forêt ; un corps de femme flottant au-dessus d’une ville remplaçait avantageusement les anges qui ne m’apparurent jamais ; je trouvais très utile de voir les dessous de la Vierge Marie et je la montrai sous ce jour nouveau ; les grelots de fer pendus aux cous de nos admirables chevaux, je préférais croire qu’ils poussaient comme des plantes dangereuses au bord des gouffres…

Quant au mystère, à l’énigme que mes tableaux étaient, je dirai que c’était la meilleure preuve de ma rupture avec l’ensemble des absurdes habitudes mentales qui tiennent généralement lieu d’un authentique sentiment de l’existence.
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commentaires

M
j'aime cet homme... "Quant au mystère, à l’énigme que mes tableaux étaient, je dirai que c’était la meilleure preuve de ma rupture avec l’ensemble des absurdes habitudes mentales qui tiennent généralement lieu d’un authentique sentiment de l’existence."
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M
hélas je suis dans un cyber pas le temps de tout lire mais bises à toi julien
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M
Un rève de la nuit dernière me revient en mémoire.<br /> Il n'y a pas de préambule dans mon souvenir, peut-être était-ce amené d'une façon ou d'une autre, ou peut-être les rèves ne s'emcombrent-ils pas des bonnes manières : quand ça commence ma bouche enveloppe sa queue, mes mains carressent ses couilles, mes doigts fouillent entre ses fesses... Il y a une sensation de dilatation extrème, tout est ouvert, ses fesses, ma bouche, nos cœurs. Nos corps sont couverts de sueur fraiche. Je veux le branler maintenant mais sa bite est sèche et ne glisse pas bien, alors je lèche l'interieur de mes mains et l'enveloppe de mes paumes humides; c'est doux et fort. Puis (la chronologie est aléatoire..) je veux le prendre en moi. Je l'enfourche et joue du frottement de sa queue dure dans les plis de mon sexe, contre mon clitoris... je suis très excitée et me retient plusieurs fois de jouir; mais sa peau est trop loin, je le veux contre moi, alors je l'invite à venir son torse contre mes seins, et nous voguons ainsi dans les délices de notre amour... Je ne jouis pas finalement et lui non plus, sans frustration aucune nos corps s'apaisent, et là je regarde enfin son visage et je murmure son prénom : c'est mon premier amant, amour, que j'ai tant aimé à 16 ans...<br /> Je me suis reveillé pleine de désir pour cette nouvelle journée !<br /> <br /> (Tiens, je me rend compte en relisant qu'il n'y a rien dans mon récit d'exceptionnel... et pourtant, quelle joie !)<br /> <br /> <br />
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J
C'est tellement rare de ne pas être réveillé dans un tel rêve... Un cadeau du ciel !

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